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mardi 13 mai 2014

MARCEL FAURE - 0051 à 0055 de La danse des jours et des mots

MISE EN VOIX MARCEL FAURE




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Samedi 12 novembre 2011

Les banderilles, mon amour, lorsque tes yeux me les enfoncent tendrement, je ne les sens pas, et pourtant, sous ton corps je me couche. Mon toréro d'amour, coupe-moi la queue si tu veux, mais laisse-moi les oreilles que je t'entende rire.
Pourquoi cette métaphore tauromachique qui me suit depuis hier, alors que je combats la corrida. Ce jeu de ping-pong avec le vocabulaire m'a conduit dans l'arène littéraire et je refuse de rester un simple spectateur; ce grand Je de mots qui me dépasse, s'habille de lumières. "La vie comme acrobatie " écrit Sollers. Avec mes rhumatismes, je suis mal parti.
Ô Lloydia, joue, joue ta petite musique gaie et inventive. Apaise ma fièvre, mes angoisses, et parsème mes pas de tous ces pétales dont tes poches sont pleines. Égaie ma petite mort.



Dimanche 13 novembre 2011

Je voudrais ramasser jusqu'à la dernière miette de ton sourire et le collecter dans un écrin de lumière. Un bijou vivant, le seul qui ait quelque valeur et, si le poète explore toutes les directions, le seul vers lequel il reviendra lorsque la nuit plombera ses yeux.
Des miettes, j'en récolte également, ici ou là dans les déserts salés de l'altiplano, comme dans le grouillement de fourmi des villes. Et j'attends. Là-bas, l'âpre et dur labeur qui ne drainait que du malheur va devenir une richesse pour peu qu'il y ait assez de lithium à extraire dans le sel andin. Ici, un enfant traverse la rue sans regarder à la poursuite de son ballon magique. Brusque coup de frein, l'enfant et le ballon sont sauvés. Il a les cheveux bouclés de Rocheteau et le maillot vert qui donne l'espoir à toute une ville les soirs d'avant match.
Le foot ou comment piquer du fric dans le porte-monnaie des plus pauvres, pour verser chaque mois, une fortune qui donne le tournis, à onze guignols immatures coupés des réalités.



Lundi 14 novembre 2011

Ici, je suis à découvert, tu pourrais me tordre, me prendre en défaut, me contredire, m'humilier où pire encore, me rire au nez. Tu passes ta main dans mes cheveux avec ce léger reproche
— Vraiment, cet ordinateur ! On devrait sortir un peu, aller marcher, il fait si beau.
Allons marcher donc.



Mardi 15 novembre 2011


Internet a favorisé l'apparition de nombreux sites de poésies. Certains sont un vrai régal. Ils mettent à disposition de tous, nombres de poètes anciens libres de droits. D'autres incitent les poètes amateurs à publier leurs "œuvres".

C'est la déferlante, quelques fois de très bons poèmes ou l'expression d'une personnalité originale, mais la plupart du temps que de niaiseries. Ne croyez surtout pas que je m'oppose à ce genre de publications, très souvent reflet du désespoir de leurs auteurs comme de leurs amours heureux.

C'est cependant de la poésie comme le soulignerait peut-être encore aujourd'hui Aragon lorsqu'il écrivait " Lorsqu’un poème est écrit en vers et qu’il est plat, sans retentissement poétique, on ne dit pas de lui que ce n’est pas un poème, mais que c’est un mauvais poème." Ou Éluard : " La poésie doit être faite par tous. Non par un." Parce que " La poésie est plus utile que le pain." Mais je choisis Étiemble pour conclure "Il ne suffit pas d'être poète; il faut le devenir."

Si le cliché était un art, je pourrais dire que les poètes amateurs en sont les champions : Dame nature, notre mère la terre, les feuilles qui tombent à l'automne, le printemps qui refleurit chaque année, et nos humeurs qui changent avec les saisons ou encore la vie est un mirage, il faut tourner la page, à l'écoute de mon cœur, à côté de la plaque et enfin ces sublimes yeux bleus dans lesquels tant de mauvais poètes ont plongés. Le drame, c'est qu'ils ne se sont pas noyés. La liste n'est pas limitative. Lieux communs en bandoulière nous martelons des salves de bêtises.

Mais la vie n'est-elle pas comme un livre que l'on relit sans cesse et chaque jour un éternel recommencement ?


Des clichés, j'en commets aussi par tic de langage, parfois volontairement pour mieux servir un texte. Mais cette avalanche m'ensevelit trop souvent. Déclarer son amour pour Dame nature ou pour sa belle mérite bien un petit effort. Allez, allez, travaillez amis et ne croyez surtout pas qu'une rime, même riche embellit votre amour. La rime n'est jamais plus qu'une guirlande tape-à-l'œil.



Mercredi 16 novembre 2011

Je m'interroge toujours lorsque j'écris une critique sévère sous un poème. J'ai peur de décourager, alors que mon but est de faire réfléchir. Vouloir préserver de bonnes relations, nous rend hypocrite.






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